Je ne lâche jamais rien. La preuve : les morpions m’appellent la sangsue.
Je ne lâche jamais rien. La preuve : les morpions m’appellent la sangsue.
Les tourments innombrables
Ternissant ton visage
Tel un lent piège de sable
Enfouissent ton maquillage
Dans le creux d’un mouchoir
Evasé comme un puit
Seuls le gris et le noir
Se répandent aujourd’hui
Il faudrait cependant
Eclairer ta figure
L’optimisme transcendant
Les plus sombres augures.
C’est alors seulement
Que tu vivras vraiment.
Dans la brume blêmissante
Qui nous colle à la peau
Tes guenilles indécentes
Suggestifs oripeaux
Ton désir qui se drape
Dans un voile aguichant
Une pulsion qui s’échappe
Dans le soir approchant
La promesse de l’obscur
Tisse un lien voluptueux
Entre Mars et Mercure
Des élans impétueux
Jusqu'à l’aube bleuissante
Nos étreintes incessantes.
Le matin sera clair
Ma poitrine assoupie
Quand le vent doucement
Caressera tes seins.
Le soleil jaillira
Des entrailles de Neptune
Pour tracer ton chemin
Au milieu des récifs.
Tu ouvriras les yeux
Pensant qu’à tes côtés
Repose encore celui
Qui adore te faire jouir
Mais il ne restera plus
Qu’un souvenir flétri.
Il m’arrive de souhaiter
Que la mort vienne me prendre
Qu’elle me fauche en plein vol
Pour me faire disparaître.
Ainsi je n’aurais plus
À endurer l’instant
Et ses douleurs infâmes
Qui me font tant souffrir.
Mon corps et mon esprit
Ne peuvent plus lutter
Et mes larmes d’impuissance
N’y pourront rien changer.
Mais si la mort m’ignore
J’irai la rencontrer.
Ils ont beau faire et surtout dire
Prétendre qu’ils ont vraiment compris
Le vernis mince n’est que mépris
Et leur esprit prompt à médire.
Derrière les sourires de façade
La comédie de l’empathie
Ils envisagent les embuscades
Où tu seras anéantie.
Ils sont pourtant les pourfendeurs
De toutes les inégalités
Les respectables ambassadeurs
Prêchant pour la diversité.
Derrière le masque sur leurs visages
Le dédain sous le maquillage.
Tous nos amours adolescents
Qui nous invitent dans leurs cortèges
Transportent nos cœurs incandescents
Qu’ils font tourner sur leurs manèges.
Les sentiments nous étourdissent
Aux tourbillons d'une farandole
Où nous plongeons avec délice
Dans des océans de lucioles.
Nous devrions pourtant savoir
Qu’il s’agit là d’un trouble piège
Liqueur amère qu’il faudra boire
Pour conjurer le sortilège.
Lorsque la raison nous gouverne
Notre existence devient plus terne.
Vous avez fait tant de victimes
De mercredi à vendredi
Dessinateurs ou anonymes
Que Dieu accueille au paradis.
Il aime les hommes mais pas les lâches
Monstres sanglants, sombre vermine
Dieu vous poursuivra sans relâche
Que sa colère vous extermine.
Vous ne serez jamais martyrs
Uniquement des mécréants
Les innocents morts sous vos tirs
Sont des héros pour les croyants.
Vous n’avez vraiment rien compris
L’intolérance vous a tout pris.
Chaque jour nous rejouons
La comédie humaine
Celle pour qui nous surjouons
Nos bonheurs et nos peines.
Nous pourrions sans problème
Être tels que nous sommes
Mettre fin aux dilemmes
Qui toujours nous assomment.
Nous aurions intérêt
À faire tomber nos masques
Porter un coup d’arrêt
À nos terribles frasques.
Ayons donc le courage
De sortir de l’orage.
Généreux : personne qui pense d’abord à moi.