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17 janvier 2008 4 17 /01 /janvier /2008 12:27
Passer aux 35 heures a requis de substantiels gains d’improductivité.
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17 janvier 2008 4 17 /01 /janvier /2008 12:25
Il n’est plus grande beauté que celle que l’œil ignore.
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16 janvier 2008 3 16 /01 /janvier /2008 17:06
Qui flatte la mort risque de la séduire.
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16 janvier 2008 3 16 /01 /janvier /2008 16:48
Mieux vaut travailler moins pour vivre mieux que travailler mieux pour vivre moins.
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14 janvier 2008 1 14 /01 /janvier /2008 13:00

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 C’est devenu une habitude. Lorsque je prends le train, je réserve toujours une place « fenêtre », quitte à changer l’horaire voire le jour de mon voyage. N’y voyez pas la simple volonté de m’approprier coûte que coûte le spectacle du paysage qui défile derrière les vitres et d’en priver ainsi mon voisin de circonstance. Cela serait particulièrement mesquin et franchement peu sympathique. D’ailleurs pourquoi serais-je animé par quelque obscure animosité envers quelqu’un dont je ne connais rien ? À bien considérer les choses, le parallélisme de nos existences se limitera à celui du tracé des rails, tellement proches et pourtant si irrémédiablement distants. Une même route pour tous, les mêmes balises tout au long du trajet de la vie : naître, grandir, se reproduire (parfois), mourir toujours. Jean de La Bruyère écrivit : « Il n'y a pour l'homme que trois événements: naître, vivre et mourir. Il ne se sent pas naître, il souffre à mourir, et il oublie de vivre ». J’y souscris totalement. Et pourtant, malgré tant de similitudes nos destinées individuelles, sauf exception, jamais ne se rejoindront. Bien sûr il y a tout de même des aiguillages. Certains sont plutôt enclins à les considérer comme des facteurs de divergence, comme autant de chances de changer de ligne de vie, comme s’ils pouvaient ouvrir la main et glisser d’un sillon à l’autre. Pourquoi pas. D’autres, au contraire, y voient une symbolique de rencontre et de rapprochement entre des mondes parallèles. Certes. Et pour vous, l’aiguillage agit-il plutôt comme une déviation intempestive ou bien plutôt comme une croisée des chemins offrant l’opportunité de changer de vie ?

Quoiqu’il  en soit, aujourd’hui encore, je regarde défiler le monde sous mes yeux. C’est d’autant plus essentiel que mon voyage s’annonce long. Ce vendredi après midi entre Tulle et Paris promet de paresser et de s’alanguir à l’extrême. Nous sommes début mars et le soleil oblique distille sans retenue une luminosité et une chaleur flatteuses, comme une mise en bouche du printemps. Je viens de passer dix jours dans la préfecture de Corrèze pour mon travail. Je suis consultant.

Quand on me demande en quoi cela consiste je raconte souvent, par paresse et par auto dérision, l’histoire des singes.

Un jour, un homme se présente dans une animalerie pour acheter un chimpanzé. Le vendeur lui présente la première cage avec un spécimen affiché à mille euros. Le primate est un jongleur émérite qui a été élevé dans un cirque prestigieux. Dans la cage attenante se trouve un second singe qui, outre les qualités d’adresse de son congénère, possède un don exceptionnel pour l’observation et le mimétisme. Ce roi de la pantomime aurait, aux dires des saltimbanques qui l’ont laissé en dépôt vente,  tenu la vedette dans un fameux duo avec Marcel Marceau au cours d’une triomphale tournée estivale. C’est du légendaire bip qu’il tiendrait ce don unique qui a fait rire et pleurer petits et grands. Au regard d’un tel curriculum vitae il faudra s’acquitter de cinq mille euros pour en devenir l’heureux propriétaire. Le chaland se montre intéressé. Il avise cependant au fond de la boutique un troisième anthropoïde, détaché, apathique et aussi suffisant que sa condition le permette.

¾     Et celui là ? s’enquiert-il.

Le vendeur se contente, en guise de réponse, de lire la somme de dix mille euros mentionnée sur l’étiquette. Intrigué, l’acquéreur putatif s’étonne immédiatement de l’énormité de la somme et interroge son interlocuteur pour savoir ce qui justifierait un tel écart de prix. Sur un ton contrit, le vendeur maugrée :

¾      On ne sait pas. Tout ce qu’il a daigné nous dire c’est qu’il est consultant !

Fort de cette plaisanterie de potache, je monnaie mes interventions au prix fort. En effet, qu’est ce qui distingue selon vous un honnête consultant d’un ténor de la profession ? Le prix. Dans ce domaine, comme dans d’autres, pour être bon il faut être cher. C’est pourquoi, croyez moi, je m’applique consciencieusement pour être à la hauteur de ma réputation.

En clair, à moins de deux mille euros hors taxes par jour, Marc Hetting Consultants (c’est moi) n’a rien en magasin.

Vous feriez mieux d’acheter le primate de l’histoire.


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11 janvier 2008 5 11 /01 /janvier /2008 09:23
Dans la marge
 
C’est ici que je vis, dans l’ivresse d’une abyssale verticalité.
Un vertige me saisit, me fait tanguer d’un bord à l’autre. Je me heurte sans répit aux frontières rectilignes s’échappant sous mes pieds. No limit. On ne remonte jamais de tels gouffres. Il vaut mieux que je m’accroche, vaille que vaille. Et pourtant ce n’est pas l’envie qui manque. Envie de lâcher prise, de tout abandonner, de laisser s’accomplir l’inexorable théorème de la chute libre. Je serais soumise à l’effet de mon seul poids, de ma masse parfois si imposante.
Seulement voilà : si je suis sûre de la chute je crains en revanche que la liberté ne soit qu’un leurre, une métaphore du néant.
Si "Tous les corps, la plume comme le plomb, ont même loi de chute." Qu’en serait-il de moi ? z = ½ gt2 ? La belle affaire ! Newton et Galilée étaient des génies que je n’aurais pu sanctionner.
Et oui, je sanctionne, là, dans la marge. En marge de tout, en toute marginalité. Je dispose en somme d’une marge de manœuvre.
Le sang coule dans mes veines, sue en déliés assassins, en trompeuses rondeurs ou en biffages définitifs. Je macule l’espace virginal de l’univers où je suis confinée. Je marque les esprits. Je propage l’émotion, hideuse ou sublime. Je scelle les destins, ouvrant d’infinies perspectives ou balayant demain.
Chacun existe comme il peut. Moi, c’est dans la marge que je vis. Que je sévis pour être exacte.
Ma valeur est multiple, protéiforme même. J’étalonne. Je prévois la marge d’erreur. Pas la mienne, celle des autres. Leur marge est encore plus étroite, réduite à un quotient chétif, aux antipodes écartelés.  
Dans la marge on m’accorde crédit. Un crédit parfois marginal sur lequel se fonde la fortune des uns ou l’infortune des autres. Qu’importe ! Je suis rétribuée en marge absolue.
On m’expédie parfois dans les contrées de l’entête, pour me mettre en exergue, souligner l’addition. Mais l’entête est un ailleurs trompeur, marge succombant à l’horizontalité.
Vous pensez maintenant au pied de page ? Malheureux ! Il ne vaut pas mieux. Dans une marge souterraine il égraine des suites d’entiers comme une litanie.
Mais n’allez surtout pas imaginer que Walras est mon est Maître, non ! Je ne suis pas une vulgaire monnaie d’échange.
Je suis intrinsèque.
Je connais mes limites, parfaitement quadrillées.
Quoi que…
On m’affuble parfois d’une foule pléthorique que l’on colle à mes basques, comme ça, sans crier gare. Petites ou grandes, en rangs serrées ou prêtes à rompre elles investissent le royaume de la marge, allant même jusqu’à franchir le Rubicon. « Elles », se sont les lettres, les lettres et les mots qu’elles engendrent par leurs troublantes associations. Elles me concurrencent, officiellement pour éclairer ma signification. Foutaise ! Comme si j’étais sommaire.
La marge est mon domaine. Pourquoi s’ouvre-t-elle donc à ces annotations résonnant dans l’écho de leur redondance ?  
Seul le propriétaire de la page a ici droit de citer. En MAJUSCULES s’écrit son privilège. Grâce à lui, et à lui seul, en méridiens s’expanse mon univers sur les bords rectilignes de la règle.
Ainsi la marge se gonfle-t-elle d’une ambition nouvelle qui ne serait pas pour me déplaire si, dans la plupart des cas, elle ne servait à préparer le terrain pour quelque dénuement. Dans ce cas je prendrais toutes mes aises pour investir ce nouveau territoire, exprimer rondement mon mécontentement.
Quel drôle d’univers que celui de la marge. Le plus extrême cartésianisme y côtoie la plus affolante irrationalité voire même, horreur, de pathétiques gribouillages qui s’exposent dans cette étroite galerie.
C’est pourtant ici que je vis, en marge de tout mais face au monde qu’on me soumet.
C’est ici que j’émerge, que j’émarge tout compte fait.
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5 janvier 2008 6 05 /01 /janvier /2008 22:59
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Toujours disponible sur Fnac.com

http://www.fnac.com/redir/emailing.asp?PRID=1957753
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10 juin 2007 7 10 /06 /juin /2007 22:21

SONGE AU FIRMAMENT

Je poserai la tête sur un croissant de lune
Ma nuque frêle baignant aux rayons incertains,
Les yeux perchés sur le tableau à l'encre brune
Où les flammèches dansent la nuit pour Aladin.

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