9 mars 2024
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J’ai senti ton haleine avant même de te voir
Une odeur écœurante qui n’appartient qu’à toi
Trahissant ta présence et ton sombre devoir
Par delà ton costume et ton abord matois.
Par la ruse tu parviens à duper l’imprudent
Qui pensait naïvement maîtriser son destin
Profitant de la vie qu’il croquait à pleines dents
Ignorant qu’il serait au menu du festin.
C’est pourquoi je m’enfuis dès que tu m’envisages
Espérant par là même reculer l’échéance
Il ne faut surtout pas que tu vois mon visage
Où les marques du temps abolissent mes chances.
J’ai saisi que l’issue devient inéluctable
Que tu m’emporteras pour ton dîner à table.