Peut-être que certains d’entre vous on vu ce reportage télé la semaine passée où nous étaient présentés des retraités américains totalement démunis, parfois à la rue, et obligés de reprendre une activité professionnelle pour simplement survivre. Tout cela à cause (ou grâce diront certains) à ce système basé sur un individualisme forcené faisant que votre retraite dépend, quasi uniquement, des économies que vous avez placées dans les (tristement) fameux fonds de pension. Seulement voilà, certains gérants sont amusés avec un argent qui n’était pas le leur avec les conséquences que l’on sait.
Ce reportage m’a touché, à tel point que j’ai tenté quelques rimes maladroites, mais sincères, sur le sujet.
Durant plus de quarante années
Tu as fourni un dur labeur
Travaillant tel un condamné
Tout juste gagnais tu ton beurre.
L’heure du repos étant venue
Tu fis valoir ta position
Selon les termes convenus
A l’organisme de gestion.
Tu ignorais tout des marchés
De leur débauche, des surenchères
Mais tu allais beaucoup toucher
Les « pros » feraient le nécessaire.
Ainsi tu allais profiter
Vivre sans crainte du lendemain
Chaque mois devant récolter
Les intérêts nés de tes mains.
Mais à la bourse de l’argent roi
Et des traders sans foi ni maître
Le risque tel un cheval de Troie
A soudain fait tout disparaître.
Comment feras-tu pour manger ?
Demain tu repars travailler.