Abandon

J’ai ressenti l’absence

Comme un vide sidéral

Une horrible indécence

Dénuement carcéral.

Le destin irascible

T’a détachée de moi

Mes sentiments la cible

Et le cœur en émoi.

L’acide qui me ronge

Se répand goutte à goutte

Dans mon corps et mes songes

La mort que je redoute

Se pourliche les babines

Et ma vie se débine.

Comments

[SAM ELEON]

Ce n'est pas presque un compliment. Je dis mon ressenti, en ce qui concerne le fond et la forme.


Je compte 7 :


Comme - un - vi - de - si - dé - ral = 7


Se - pour - li - che - les - ba - bines = 7


C'est histoire d'améliorer si tu le souhaites, mais dans le sens et la profondeur, c'est parfait, je trouve !


J'ai l'impression que mes remarques te frustrent et ce n'est pas mon intention. C'est juste ma façon de faire sur mon atelier d'écriture.


 

[Eric Van Hamme]

Chère amie,


la modestie de mes rimes me tient à l'écart des frustrations. Je ne revendique rien.


Comme je te l'ai dit, je parle de travers, peut-être que je devrais prononcer toute les lettres comme le font les méridionaux.


Mais quand je l'ai écrit cela donnait (en phonétique) :


Com'- un - vid - si - dé - ral = 6


Se - pour - lich' - les - ba - bin' = 6


Voilà pourquoi...


Toutes tes remarques, que tu aimes ou pas, sont forcément les bienvenues.


Bien à toi.


 

[SAM ELEON]

Deuxième et avant dernier vers 7 pieds au lieu de 6, mais la puissance du sens et des mots est là, et c'est pour moi tout ce qui compte. Tu as su exprimer l'abandon avec les tripes. 'adore le
second quatrain. Et aussi le mort qui se pourliche les babines qui est une image très forte. Bravo

[Eric Van Hamme]

Merci beaucoup pour ce que devine presque être un compliment.


Personnellement, je les lis en 6, mais ma diction n'est pas académique


Rimailleur, je suis, rimailleur je serai !


Bien à toi.