23 décembre 2009
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J’ai promené ma peine au pied de la muraille
Mon regard se heurtant à cette prison de pierre
Banni de ton refuge, offert à la mitraille
J’encours à chaque instant le trépas des paupières.
Pourtant je prends le risque d’y perdre cette existence
Sans autre perspective qu’un demain aux abois
Ton absence qui m’étrangle aux forêts des potences
Où le ciel est de jais et jamais ne flamboie.
Je garde secret espoir d’accéder à ton cœur
Que la geôle de granit insidieusement oppresse
Où ton père incestueux se pavane en vainqueur.
Il ignore que ton âme doucement me caresse
M’invitant à survivre pour qu’un jour nos destins
Puissent enfin s’épouser au-delà du fortin.